C'est
au seuil de la semaine de prière mondiale pour la mission que
nous avons la joie de vivre ce temps de "Lectio
Divina" en commun …
L'affiche
va guider notre prière. Nous sommes invités à réfléchir sur
notre façon personnelle de nous mettre au service de nos
frères, à la suite de Jésus …
Sur le
chemin de la vie, mettons en Dieu notre espérance et prions :
"Père des hommes, tu offres les richesses de ta Parole à
ceux qui ont un cœur de pauvre. Dispose-nous à écouter ta
Parole avec le désir de la mettre en pratique et soutiens notre
espérance puisque c'est au nom du Christ Jésus que nous nous
assemblons ici en ce jour.
A Toi notre louange, par Ton Fils dans l'Esprit,
aujourd'hui et
pour les siècles des siècles." Amen.
( p.18 du livret d'animation missionnaire)
St
Grégoire de Naziance va nous guider dans notre découverte de
la Parole que Dieu nous adresse, et surtout dans notre façon
d'y répondre…
"J'appliquerai
mon esprit à l'Esprit divin,
Je poursuivrai les beautés cachées,
J'avancerai progressivement vers la lumière,
Et, sous les motions divines,
Je me fixerai une règle de vie,
Avec, pour aide,
Pour compagnon et pour guide, le Christ …"
Après
un exposé sur sa vie par Véronique, nous avons pu entrer
dans une lecture priante de l'Evangile de Matthieu. Nous
contemplons Jésus, serviteur modèle de la Communauté.
(Matthieu 14, 13-21)
En écoutant l'Evangile de Matthieu, nous sommes attentifs
à la mention des mains, des pieds, de tous les sens corporels
et spirituels qui sont concernés.
Nous regardons comment Jésus se comporte, comment c'est tout
son être qu'il met au service de la mission… Il vient nous
redire que nous sommes faits à l'image de Dieu… que nous
sommes faits pour l'écoute, l'amour , le partage …
4 courtes phrases tirées des œuvres de Grégoire de
Naziance
-
"Le théologien doit être aussi pur que possible
afin de saisir la lumière en étant lui-même
lumière." (Disc. 28). C'est le désir de Dieu qui
purifie l'âme…
-
"Folie du cœur, arrête-toi. Toi, du moins ma
main, ne te tends pas vers les dons mauvais ! Oh puisse
l'image en moi demeurer sans atteinte".(Poème II,
I,61).
-
"Posons des portes à nos oreilles, maîtrisons nos
yeux, notre toucher, notre goût… Ne craignons qu'une
chose, de craindre quoi que ce soit plus que Dieu au point
de violer son image en nous par le péché." (Disc.
II.5)
-
"Seule tu as été pétrie par les mains de Dieu,
arrête le flux de ton orgueil en touchant les franges du
Christ." ( Poème "contre la chair").
Pour continuer notre lectio divina, des textes d'Origène
sont proposés car st Grégoire n'a pas commenté ces passages
de St Matthieu. Origène que nous avons découvert la fois
dernière fut l'un des auteurs préférés de St Grégoire de
Naziance… Ces textes anciens n'entrent pas tout de suite
dans notre forme d'esprit actuel… mais ce sont des paroles
de croyant et nous pouvons y trouver lumière et force..
En voici quelques extraits sur le chapitre 14 de St
Matthieu (La multiplication des pains et la tempête apaisée)…
"Congédie les foules, pour qu'elles aillent
s'acheter
de quoi manger."
Quant à Jésus, considère ce qu'il répond aux disciples
dans un langage clair : Vous, vous croyez que, si elle
s'éloigne de moi, cette foule nombreuse, qui a besoin de
nourriture, en trouvera dans les villages, plutôt qu'auprès
de moi, (…) plutôt qu'en demeurant en ma compagnie. Mais,
moi, je vous déclare que, ce dont vous croyez qu'ils ont
besoin, ils n'en ont pas besoin, car il ne leur est pas
nécessaire de s'en aller ; mais celui dont, à votre avis,
ils n'ont nul besoin, c'est-à-dire moi - car vous croyez que
je suis incapable de les nourrir - c'est de lui, contrairement
à votre attente, qu'ils ont besoin. Donc, puisque, par mon
enseignement, je vous ai rendus capables de donner, à ceux à
qui elle fait défaut, la nourriture spirituelle, c'est à
vous de donner à manger aux foules qui m'ont accompagné :
car vous possédez, puisque vous l'avez reçue de moi, la
puissance de donner à manger aux foules et, si vous en aviez
tenu compte, vous auriez compris que moi, je puis les nourrir
bien davantage, et vous n'auriez pas dit : " Congédie
les foules, pour qu'elles aillent s'acheter de quoi manger.
"
Ainsi Jésus, parce qu'il a donné à ses disciples la
puissance de nourrir même les autres, leur dit : " C'est
à vous de leur donner à manger. " Pour eux, sans nier
qu'ils ont le pouvoir de donner les pains, ils se croient
pourtant trop démunis et incapables de nourrir ceux qui ont
accompagné Jésus, car ils ne voient pas que Jésus, en
prenant chaque pain ou chaque parole, l'accroît autant qu'il
le veut et lui donne de suffire à tous ceux qu'il veut
nourrir, et ils disent :
Origène parle ensuite de Jésus comme le compagnon de
navigation , comme le Sauveur qui met ses disciples à
l'épreuve dans cette barque secouée par les vagues et le
vent contraire…
" Peut-être les disciples éprouvaient-ils de la
difficulté à s'arracher à Jésus et étaient-ils incapables
de se laisser séparer de lui, au gré des circonstances, car
ils voulaient demeurer en sa compagnie : lui, cependant, jugea
bon qu'ils connussent l'épreuve des vagues et du vent
contraire (…) Note cependant - puisque " Dieu est
fidèle " - la manière d'agir du Fils de Dieu qui a
obligé les disciples à s'embarquer, car ils sont plus forts
et capables d'atteindre le milieu de la mer et de supporter
l'épreuve des vagues, jusqu'au moment où ils méritent le
secours divin, voient Jésus, entendent ses paroles et
peuvent, une fois Jésus à bord, achever la traversée et
aborder sur la terre de Génésareth, alors qu'il a congédié
les foules, en leur évitant, puisqu'elles étaient faibles,
l'épreuve de la barque, des vagues et du vent contraire,
après quoi " il gravit la montagne, à l'écart, pour
prier ". Pour qui prie-t-il, sinon, vraisemblablement,
pour les foules, afin que, congédiées après (avoir mangé)
les pains de bénédiction, elles ne fassent rien qui aille à
l'encontre de ce congé donné par Jésus, ainsi que pour les
disciples, afin que, " obligés " par lui de "
s'embarquer et de le précéder sur le rivage d'en face
", ils ne subissent aucun dommage sur la mer, ni de la
part des vagues qui secouent leur embarcation, ni de la part
du vent contraire ? Et, si j'osais, je pourrais dire que c'est
à cause de la prière de Jésus à son Père, en faveur des
disciples, que ceux-ci n'ont subi aucun dommage, alors que la
mer, les vagues et le vent contraire s'acharnaient contre eux.
Cette traversée, c'est la vie chrétienne
Si, un jour, nous sommes aux prises avec des tentations
inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à
nous embarquer et qu'il veut que nous le précédions sur le
rivage d'en face". Car il est impossible, pour qui n'a
pas supporté l'épreuve des vagues et du vent contraire, de
parvenir au rivage d'en face. Puis, quand nous nous verrons
entourés par des difficultés nombreuses et pénibles,
fatigués de naviguer au milieu d'elles avec la pauvreté de
nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la
mer, secouée par les vagues qui voudraient nous voir "
faire naufrage dans la foi " ou quelque autre vertu. Si
par ailleurs nous voyons le souffle du mauvais s'acharner
contre nos entreprises, songeons qu'alors le vent nous est
contraire. Quand donc, parmi ces souffrances, nous aurons
enduré trois veilles de la nuit obscure qui règne dans les
moments de tentation, luttant de notre mieux et nous
surveillant pour éviter " le naufrage dans la foi
", soyons sûrs alors que, la quatrième veille venue,
" quand la nuit sera avancée et qu'approchera le jour
", arrivera près de nous le Fils de Dieu, pour nous
rendre la mer bienveillante, en marchant sur ses flots. Et
alors nous pourrons l'adorer…
Ensuite Jésus se consacre à guérir les malades… "
Prière finale
"Dieu notre Père, tu as toujours appelé l'homme à
dépasser son égoïsme.
Ton Fils Jésus est venu nous montrer le chemin du don total.
Nous te prions, que ton Esprit de sagesse vienne sur nous et
nous apprenne à découvrir que notre vrai trésor c'est la
Parole que Tu nous donnes en Jésus-Christ, notre Seigneur et
notre Dieu qui est vivant avec Toi et l'Esprit Saint,
maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen."
( p.18 du livret d'animation missionnaire)
Nous
poursuivrons cette lecture la fois prochaine :
le 18 novembre. A bientôt.
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